Courir le Marathon des Sables, c’est affronter plusieurs étapes en autosuffisance au cœur du Sahara. Vous rêvez de le terminer sans vous brûler les ailes ?
Je vous propose un plan clair pour préparer votre corps, votre matériel et votre mental, avec des conseils concrets et applicables immédiatement.
Objectif : maximiser vos chances de finir, limiter les blessures et gérer la chaleur, le sable et l’effort jour après jour.
Présentation du Marathon des Sables
Origines et histoire
Le Marathon des Sables est né dans les années 1980, lorsqu’un jeune aventurier a traversé le Sahara en autonomie. De cette idée est devenue une épreuve organisée au Maroc, réunissant chaque année des coureurs venus du monde entier en quête de dépassement.
Cette aventure est aujourd’hui considérée comme l’un des ultra-marathons les plus exigeants, où se mêlent conditions climatiques extrêmes, isolement et gestion de ressources limitées.
Les participants mettent à l’épreuve leur résistance, leur organisation et leur capacité à s’adapter à un environnement hostile, jour après jour.
Format et étapes de la course
L’épreuve totalise environ 250 km sur 6 à 7 jours, avec des étapes variables (20 à 80 km). On alterne dunes, regs caillouteux, plateaux désertiques et oueds asséchés, souvent sous plus de 45 °C.
Chaque concurrent porte sa nourriture et son matériel pour la semaine, l’organisation fournissant l’eau et la tente au bivouac. La stratégie consiste à ménager ses forces dès les premières étapes.
Sur une course à étapes dans le désert, l’hydratation est un pilier absolu : anticipez vos besoins, répartissez les prises d’eau et surveillez la couleur des urines pour ajuster.
- Terrain changeant et énergivore
- Chaleur et rayonnement solaire permanents
- Autosuffisance alimentaire et gestion du sac
- Navigation et contrôle de l’allure
Astuce : adoptez une allure régulière et évitez de « gagner » la course le premier jour, au risque de le payer cher ensuite.
Préparation physique et mentale
Entraînement spécifique trail et endurance
Programmez des sorties longues consécutives pour habituer le corps à l’effort répété et travaillez le renforcement des appuis sur terrains instables (sable, cailloux). Intégrez du fractionné pour développer vos réserves et votre économie de course.
Courir avec un sac chargé et marcher vite en montée simule fidèlement les contraintes de l’épreuve et limite la casse musculaire les jours suivants.
La capacité cardiovasculaire est la base de votre endurance : structurez la semaine pour la développer sans brûler les étapes.
- 1 sortie très longue en terrain proche des conditions réelles
- 1 séance de fractionné ou tempo soutenu
- 1 séance « sac chargé » ou marche rapide
- 2 footings de récupération active
Astuce : planifiez 3 à 4 blocs de surcharge progressive suivis d’une semaine allégée pour assimiler.
Gestion du mental et de la fatigue
Le mental se construit à l’entraînement : apprenez à rester présent à l’effort, à gérer l’inconfort et à découper l’étape en micro-objectifs atteignables.
La visualisation, la respiration et une routine pré-étape simple renforcent la confiance et limitent le stress de départ.
Matériel obligatoire et recommandé
Équipement vestimentaire et chaussures
Choisissez des chaussures stables, respirantes et tolérantes en volume pour anticiper le gonflement des pieds. Les guêtres cousues limitent l’intrusion de sable et réduisent le risque d’ampoules.
Des textiles légers à séchage rapide, manches longues, et un couvre-chef type saharienne protègent des UV et des frottements. Des lunettes cat. 3/4 et de la crème solaire sont indispensables.
Astuce : testez l’ensemble (chaussures, chaussettes, sac, guêtres) sur plusieurs sorties longues avant de valider.
- Sac à dos 20–25 L avec poches accessibles
- Guêtres et système de fixation solide
- Couche respirante manches longues + saharienne
- Frontale fiable + piles de rechange
Nourriture, hydratation et accessoires
Visez ~2 000 kcal/jour minimum avec repas lyophilisés, barres, noix et gels. Répartissez l’apport sur la journée pour éviter les « coupures de courant ».
Prévoyez des électrolytes pour compenser les pertes en sels et organisez vos rations d’eau par section, en fonction des checkpoints.
Emportez une trousse « pieds » (pansements, compresses, antiseptique), des bâtons si vous y êtes habitué, et un duvet léger mais suffisamment chaud pour la nuit.
Pour l’échauffement au bivouac, glissez une mini-bande d’élastiques de musculation afin d’activer hanches et chevilles sans vous fatiguer.
Conseils pour réussir sa course
Stratégie de course et rythme
Ne cherchez pas la vitesse absolue : maintenez un rythme régulier, marchez dès que le sable s’enfonce ou que la pente se redresse, et relancez sur le roulant.
Respectez vos sensations, suivez vos repères (respiration, fréquence cardiaque) et laissez de la marge les jours 1–2 pour encaisser l’étape longue.
- Partir prudemment les deux premiers jours
- Alterner course/marche intelligente
- Boire et manger avant la soif/faim
- Protéger les pieds dès le premier frottement
Astuce : fixez des points d’attention à l’horizon (dune, rocher, tente) pour avancer « par jalons » et alléger la charge mentale.
Alimentation et récupération
Mangez souvent et en petites quantités : barres, noix, fruits secs. Évitez les à-coups glycémiques pour préserver la lucidité.
À l’arrivée, priorisez réhydratation, apports salés, étirements doux et soins des pieds. Surélevez les jambes et organisez votre bivouac pour bien dormir.
Un sommeil géré, quelques minutes d’auto-massage et une routine d’étirements légers accélèrent la récupération pour l’étape suivante.
Avis d’anciens participants
Ce que tous répètent
La course est d’abord une aventure humaine : la solidarité au bivouac et sur la piste aide à franchir les passages difficiles.
La gestion des pieds revient dans tous les récits : prévenir vaut mieux que guérir, car une ampoule mal traitée peut ruiner la progression.
- Préparer son matériel des mois à l’avance
- Tester chaque détail en conditions réelles
- Rester humble face au désert
Astuce : notez chaque jour vos sensations, ce qui a fonctionné et ce qui est à corriger pour la suite des étapes.
Erreurs fréquentes
Partir trop vite, sous-estimer la chaleur, mal répartir l’eau ou l’alimentation, négliger le sommeil et le soin des pieds sont les pièges récurrents.
Ceux qui réussissent savent lever le pied au bon moment, s’alimenter même quand l’appétit chute et rester disciplinés dans la routine quotidienne.
FAQ
Quelle distance faut-il courir au Marathon des Sables
Le parcours totalise environ 250 km sur 6 à 7 étapes, avec des sections de 20 à plus de 80 km selon les éditions.
Quel budget prévoir pour participer
Comptez autour de 3 000 € d’inscription, auxquels s’ajoutent transport, équipement et nourriture. Le budget global atteint souvent 4 500 à 5 000 €.
Quels sont les dangers et difficultés du désert
La déshydratation, les coups de chaleur, les ampoules et l’épuisement. Les journées dépassent fréquemment 45 °C et les nuits peuvent devenir fraîches.
Est-ce accessible aux débutants
Oui si l’on s’entraîne sérieusement pendant plusieurs mois, avec une progression structurée, des tests matériel et une discipline quotidienne sur l’épreuve.
- Construire l’endurance avant la vitesse
- Tester et valider le matériel
- Répéter les routines d’alimentation et d’hydratation
- Prévoir un plan de soin des pieds
Astuce : simulez une mini-semaine à étapes (3–4 jours) pour valider votre organisation et vos choix nutritionnels.